"La Vénus d'Ille" de Prosper Mérimée

Publié par GUILLEN sur 19 Décembre 2012, 15:53pm

C ‘est une nouvelle fantastique au sens que survient dans un contexte réaliste des éléments extraordinaires qui dépassent l’entendement. Ici c’est est aussi synonyme de chef d’œuvre. En son temps on a souvent reproché à Mérimée son « esthétique du peu », mais c’est justement ce que nous aimons nous. La doxa nous dit que les ornements et les longues descriptions ne plaisent plus. La Vénus d’Ille est simple. Un peu comme Racine qui se félicitait de la simplicité d’action et des grandeurs des mots pour Bérénice, Mérimée, historien, se félicite de la grandeur du sens de son histoire plutot que de son style. Cette histoire, c’est un archéologue parisien qui nous la transmet comme on nous raconterait une anecdote. Amené par sa passion pour l’archéologie, il est dans le Roussillon, y rencontre M. de Peyrehorade, un antiquaire à Ille. Le parisien est bien accueilli chez le bourgeois de province qui prépare en même temps le mariage de son fils Alphonse. Mais la statut de la Vénus, découverte et déterrer au pied d’un arbre change le cour du séjour. Pourtant on l’avait prévenu M. de Peyrehorade, cette statut antique cause des phénomènes étranges. Il aurait fallut se méfier de ses aux yeux incrustés d’argent, de l’inscription « Prends garde à toi si elle t’aime ». Trop tard, la festivité du mariage prend un amer goût d’horreur. Comme dans Carmen, Prosper Mérimée représente par la figure féminine, les passions dévastatrices. L'art du suspens réside dans l'excipit car l'auteur laisse planer le mystère sur cette statue. C'est à nous, lecteur, de donner une explication rationnelle ou irrationnelle à ce récit plein d'énigmes.