J’ai tout de suite aimé ce livre lorsque j’ai vu cet homme bossu et biscornu ; mais aussi ce regard inquiet ; celui d’un homme qui semble ne pas bien savoir que faire avec ce corps étrange. S’il marchait, il ne verrait pas son chemin, obligé peut-être d’y aller à reculons, obligé peut-être d’évoquer le passé pour avancer. C’est ce que fait Gérard Garouste, peintre et sculpteur français mais aussi guide dans les hôpitaux psychiatriques à ces heures éperdument humoristiques, dans son autobiographie « L’Intranquille ». Il évoque le néo nazisme de son père et la présence absente de sa mère : « Picasso disait toujours que les peintres ne sortent pas du néant, qu’ils ont toujours un père et une mère. Moi, je viens du néant. »
Aussi bossu que le Bossu de Notre-Dame, Gérard Garouste sort de sa cathédrale pour nous raconter (avec humour) sa folie car il faudrait être fou pour ne pas en rire!